Des études sembleraient montrer que la lumière bleue, d’une longueur d’ondes allant de 400 à 600 nanomètres environ, émise par nos écrans (ordinateur, tel, tablette…), aurait des effets nocifs sur la peau.
Au même titre que les UV, le tabac ou la pollution, la lumière bleue générerait un stress oxydatif. Sur les peaux, en particulier de phototype III, une pigmentation durable serait observée. Elle est également impliquée dans les processus de vieillissement cutané comme les UV. Son énergie est moins importante mais elle pénètre plus profondément et peut induire des lésions de l’ADN sur les kératinocytes et les fibroblastes, ou un stress oxydatif en augmentant notamment la production des ROS.
Mesure des dommages induits sur l’ADN
Mesure des CPD par Dot-Plot
L’irradiation UV génère des dommages de l’ADN tels que des photoproduits dont les dimères cyclobutylique de pyrimidine (CPD) qui peuvent être réparés par le système de réparation NER. Ces photoproduits vont varier en nombre et en type en fonction de l’intensité et de la longueur d’onde des rayons absorbés par l’ADN. Ceux-ci peuvent être mesurés par Dot-Plot.
Mesure des 6-4PP
Les dimères de pyrimidine (6-4) pyrimidone (plus simplement nommés 6-4 PP) sont également des photoproduits induits par l’irradiation UV. Au même titre que les CPD, les 6-4PP peuvent être mesurés par Dot-Plot.
Mesure du stress oxydatif (ROS)
Les UVB induisent la formation des ROS tels que les radicaux anioniques superoxyde (O2–) et le peroxyde d’hydrogène (H2O2), qui peuvent ensuite être transformés en radical hydroxyle hautement réactif (.OH) via les réactions de Fenton () et de Haber-Weiss (). Pour neutraliser ces ROS, les cellules vivantes ont acquis divers systèmes de défense, non-enzymatique (α-tocophérol, vitamine C) et enzymatiques. La SOD permet la conversion de l’O2– en H2O2 et O2, espèces moins réactives. Cette enzyme est présente sous trois formes chez l’homme, une CuZn-SOD cytosolique, une Mn-SOD mitochondriale et une extracellulaire (EC-SOD). L’H2O2 est convertie en H2O et en O2 par la catalase (CAT) située dans les peroxysomes ou par la glutathion peroxydase située dans les mitochondries et dans le cytoplasme. Plusieurs études ont démontré qu’une augmentation des systèmes de défenses antioxydants peut réduire les effets délétères des ROS induits par les UV. Les effets protecteurs des antioxydants non enzymatiques ou des piégeurs de radicaux sur les lésions induites par les UVB ont été rapportés.
Par cytométrie en flux, le taux de ROS cytoplasmique peut être mesuré grâce à la sonde fluorescente H2DCF.